Appel à l'action
Voici une action d’envoi massif de courriels que nous vous invitons à faire, de préférence aujourd’hui, ou au courant de la semaine et qui se tient dans le cadre des négociations du secteur public. L'opération vise à mettre en relief les effets particulièrement alarmants de l’austérité sur les femmes.
Nous vous invitons à transférer la lettre ci-dessous au président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, et au premier ministre, Philippe Couillard.
Martin Coiteux, président du Conseil du trésor :
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Pour écrire au premier ministre, il faut remplir le formulaire en ligne à l’adresse suivante :
https://www.premier-ministre.gouv.qc.ca/.../courriel/index.asp
Vous pouvez donner un titre original à votre courriel et à l’envoyer, si possible, depuis votre boîte personnelle afin que nos courriels soient plus difficiles à trier.
Vous trouverez en fichier attaché les noms et adresses de courriel des député-es libéraux du Québec si vous désirez aussi envoyer une copie du courriel à votre député-e.
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LETTRE À DIFFUSER :
Mesdames et Messieurs, député-es libéraux et membres du Conseil des ministres,
Si l’égalité entre les femmes et les hommes est à vos yeux une valeur fondamentale de la nation québécoise, force est de constater que la politique d’austérité menée actuellement dément scandaleusement ce qui semblait être au cœur de vos préoccupations. Comme l’écrit Aurélie Lanctôt, « en s’en prenant à la santé publique, à l’éducation, aux garderies et aux groupes communautaires, les politiques d’austérité du gouvernement Couillard frappent les femmes plus durement que quiconque. » Ces politiques néolibérales ne font qu’accentuer l’inégalité économique et sociale déjà existante entre les hommes et les femmes.
L’égalité de droit ne vaut pas grand-chose si on ne travaille pas à une égalité de faits. Or :
• Près des trois quarts des employé-es du secteur public sont des femmes – elles seront les premières victimes des demandes patronales présentées lors des négociations avec les employé-es de la fonction publique, qui sont autant de compressions camouflées.
• La majorité des bénéficiaires des services publics sont aussi des femmes. Que l’on pense, par exemple, aux familles monoparentales ou aux personnes âgées qui bénéficient de soins, il est entendu que, parmi les gens les plus vulnérables, il y a une majorité de femmes. Les coupes dans les services, résultats des compressions récentes et annoncées, atteindront donc, encore une fois, davantage de femmes.
• Et quand on sait qu’encore aujourd’hui, en 2015, les agressions envers les femmes autochtones sont ignorées par les institutions censées les protéger, il faut être aveugle pour croire que le gouvernement n’a pas à investir dans la lutte contre les inégalités entre les genres.
Faut-il que toute femme au pouvoir devienne indifférente au sort de ses consœurs? Faut-elle qu’elle oublie le chemin parcouru et qui reste à parcourir pour parvenir à une société égalitaire?
Faut-il que tout homme au pouvoir se décharge de ses responsabilités et qu’il méprise l’égalité?
Au-delà de toute forme de parité, nous voulons voir au gouvernement des êtres humains, tous genres confondus, au service du bien public et non des technocrates opportunistes prêts à détruire les acquis de notre société pour l’enrichissement d’une élite. L’équilibre budgétaire et la croissance économique ne doivent pas se faire aux dépens des femmes, dans le déni de leurs désastreuses conséquences. L’égalité n’est pas un luxe, et chacun et chacune d’entre vous a la responsabilité de la protéger et de la promouvoir, de droit comme de fait.
Nous attendons de vous de la cohérence et des décisions responsables